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Imposante, élégante, aux lignes majestueuses dominées par le jeu des surfaces et des couleurs, témoignage éloquent du génie architectural des moriscos sur la terre de refuge, cette mosquée reste un joyau architectural rayonnant sur tout l'ensemble de la ville et même sur la Tunisie.

 

 

Le minaret qui la signale aux visiteurs venus de tous les côtés, s'élève sur la façade Nord-Est et se compose d'une tour carrée couronnée de tours octogonales décorées de chaînages de briques et de moellons qui rappelle l'Eglise del Cristo de la Luz et la Puerta del Sol de Tolède.

Ce minaret est enveloppé dans une parure décorée d'une lucarne éclairant l'esca­lier, de pinacles, d'une corniche, de fenêtres a baies jumelées, de panneaux de marbre et de faïence, de merlons en dents de scie, d'une pyramide couronnée d'un épi à trois boules enfilées et d'un croissant, symbole de l'Islam.

La face Sud du minaret porte les traces d'un cadran d'une horloge qui rappelle par son élégance quelques clochers espagnols.

Les toits de tuiles creuses de couleur rougeâtre abritant les quatre galeries, les nerfs, les travées s'étalent dans le ciel comme des ailes d'un aigle en vol et laissent surgir une coupole hémisphérique imposante surmontée d’un lanternon couvert d’une demi-sphère qui laisse voir, de l’intérieur, la beauté d’un ciel toujours éclairé.

La placette qui se trouve en face de ce beau monument a  servi, d’après le témoignage du prêtre espagnol Francisco Ximenez, comme une arène de corrida, au moment de sa visite au mois de juillet 1720.

 

 

Mais ce qui caractérise cette mosquée, c'est son mihrab surmonté par un fronton triangulaire emprunté à l’art de la Renaissance italo-espagnole.